Voilà longtemps que je vous parle d'ATD Quart Monde. Il était temps que j'en fasse un article. Si vous me suivez depuis quelques temps, vous savez que j'ai approché ce mouvement par mon deuxième roman intitulé Mother!.
Ma psychiatre est abonnée à leur newsletter et a vu un lien entre les personnages de mon récit et tous ces parents qui se voient retiré la garde de leurs enfants : multiples peines pour des personnes en grande pauvreté. Et la grande pauvreté, appelée aussi précarité, est ce contre quoi se bat ATD depuis 1957 ; en accompagnant les gens concernés à se sortir de leur situation. ATD vient aussi compléter l'action des associations caritatives (telles que Les Restos du Cœur) en contribuant aux besoins moins impérieux mais tout aussi importants lorsqu'on veut faire partie de la société. Ces concepts étaient très flous pour moi avant de passer une bonne heure à discuter de cela avec une ancienne médecin de PMI (Protection maternelle et infantile), désormais institutrice mais surtout membre actif d'ATD Quart Monde Chambéry. Cette personne s'appelle Sabine MIRET et c'est sa voix qu'elle me prête pour compléter mon roman de sa postface pertinente au sujet de la protection de l'enfance.
En dehors de mon livre et de ma propre personne ; et comme je vous l'ai dit dans mon dernier article (ici), je participe à des interventions de sensibilisation à la précarité auprès des futurs soignants. Entre autres dans une démarche de lutte contre la maltraitance institutionnelle. Pour chaque intervention, nous nous retrouvons deux à trois fois ensemble avec une volontaire d'ATD à la retraite (Patricia) qui gère le tout, et une militante - c'est-à-dire une personne ayant l'expérience de la pauvreté - dont l'avis compte puisqu'il nous permet notamment de recentrer le débat. Effectivement, étant un peu idéaliste sur les bords, doublée d'un bisounours, j'ai parfois du mal à voir ou à accepter la réalité pour ce qu'elle est, car j'aimerais qu'elle soit différente.
Patricia a travaillé des décennies au service d'ATD, employée, elle a voyagé et parfois vécu dans différentes régions du monde. Je l'ai connue par Michèle, ancienne puéricultrice et bénévole à ATD, qui elle aussi a parcouru le monde et est riche autant de ses expériences que de ses rencontres.
C'est avec Michèle que je me rends aux réunions visant à mettre en place une antenne ATD dans mon petit coin géographique qui connaît bien la pauvreté. J'avais tendance à définir le quart monde comme le tiers monde des pays riches. En réalité, c'est l'extrême pauvreté, au-delà du tiers monde ; concernant tous les pays du monde. Mais une chose est simple à retenir : ATD = Agir Tous pour la Dignité. Alors, avec ce crédo en tête, nous participons désormais à l'Université Populaire ATD Quart Monde de Bourgogne-Franche-Comté. Ce concept, existant depuis longtemps chez ATD consiste à convier des personnes en situations de grande pauvreté à réfléchir sur des sujets de société, où leur avis est autant pris en compte que celui de groupes de pairs ayant fait des études ou n'ayant aucune expérience de la précarité.
Bref, ATD représente beaucoup de choses pour moi, mais toujours moins que pour le monde. Il aura fallu tout un enchaînement d'évènements pour me faire découvrir ce mouvement d'utilité publique, et j'en suis très reconnaissante. Mais si vous voulez en savoir davantage, je vous invite à visiter leur site internet, ils parleront mieux que moi de ce qu'ils font et sont : ATD Quart Monde.
Wilaukee S.